Archives de l' Actualité 2007

Vendredi 30 novembre 2007

De A à G,
les derniers bords du CCA 2007

Le froid mordant de la bise d'est a soufflé sur les vitres embuées et le lendemain, le vent est monté d'un cran, plein sud en rafales torrentielles.

Il a fallu même bouche à boucher la grenouille engloutie et consolider son échelle. Le sort tomba sur le plus jeune, c'est donc lui, Kiki.

Insensible aux chutes et grimpettes du baromètre, l'Assemblée Générale du YCC a tenu toutes ses promesses.

Tout d'abord par la grâce lui soit rendue de notre Président bien aimé qui l'anima avec sa maestria innée - spontanée - prolixe et prosélyte, revêtu de sa chemise blanche portée longue par-dessus le pantalon comme cela se fait dans les îles voisines de l'Ill (67).
Ci-contre en compagnie du Président du Yacht Club de La Baule (chemise rouge rentrée dans jean...)

On écouta, on s'esclaffa, on débattit, on applaudit et on vota un ordre du jour aussi étoffé que les garde robes cumulées de nos chers vieux voiliers.

 La cérémonie débuta par la proclamation des résultats du CCA.

Avouons le tout de go : la présence amicale de Bruno Peyron transforma nos records véliques en reptation de cagouilles gavées à la crème de marrons flambée au jus de menhirs. Bruno plane sur l'eau que nous poussons !

Lors de l'AG précédente, Laurent Bourgnon qui jouait le même rôle (présence amicale : ndlr) avait précisé gentiment que son voilier lui permettait d'aller plus vite d'un bar à l'autre. Parce qu'en plus, il pêche !

Même sur un voilier aussi lent qu'un voilier rapide classique puisse l'être, Bruno a tout de même fait premier sur Lady Trix lors des Voiles de Légende organisées par le Yacht Club de La Baule. Nul n'osant mettre en doute sa connaissance génétique du plan d'eau baulois, il est parvenu à envoyer toute la flotte tourner une bouée imprévue. Du régional de l'étape toujours tu te méfieras. Ce matin un lapin,…


Bruno Peyron invité d'honneur @ webmaster

 

Abordons les résultats des 12 régates de la saison 2007.

D'abord, sur les 81 bateaux participants aux épreuves du CCA, il faut saluer les 10 bateaux qui participèrent à plus de 6 régates. Dont Pangur Ban (Stephens) qui les fit toutes.

Rationalisons les résultats : les victoires d'étapes se partagèrent dans l'ordre alphabétique entre Griffon (1 fois), Kraken II (2 fois), Lady Trix (1 fois), Orana ( 2 fois), Patch (1 fois), Viola (1 fois), Sindbad (1 fois) et Annulée (2 fois).

Le traditionnel vainqueur est Kraken II qui, remportant l'épreuve pour la troisième fois, il a fatigué l'excellent demi coqueur et, du coup, s'est vu attribué un quart de demi coque. Les précédentes ayant été remises à Louis, Bertrand et Damien qui, faute d'autres descendants mâles à portée de main, l'ont spontanément dédiée à Solenn présentement au mouillage sur son super tanker dans la banlieue de Saigon.


Bertrand (Kraken II) et sa énième demi coque@webmaster

 

Le deuxième, Orana qui survole la flotte quand les autres s'empêtrent dans leurs spis, a reçu, malgré son absence, le trophée représentant une Poulie d'Or. Excellent jeu de mot, Raymond ! Une réserve toutefois : avec ce que les coureurs cyclistes se mettent dans le nez, va falloir contrôler les lignes de départ.


La poulie...d'or@webmaster

 

Le troisième est Sinbad (sans d entre le n et le b, SVP) qu'il faut citer pour son retour aux sources (du scotch) et à ses drisses de spi cassantes. Cette année le premier Maïca n'est que quatrième. Mais il a deux circonstances atténuantes : un, on voit nettement que Saba est totalement en bois et deux, Saba a fait premier au nouveau Trophée Jean Claude Langlois. Ce trophée qui récompense les meilleurs départs est un ravissant phare électrifié (économie de gardiens) clignotant qui ornera durablement l'abri du YCC qui, pour l'instant fait du camping sauvage en attendant que la maison du Serpent de Mer obtienne son affectation clubhousique idoine. Le désir s'accroît quand l'effet se recule dirait Polyeucte.


remise du trophée J.C. Langlois à Saba @ webmaster

 

Il faut noter qu'incidemment, les deux vainqueurs permettent de faire évoluer les règles relatives aux trous de jauge du Challenge Classique.

D'abord, en cas de non utilisation de spi, la surface de surface de voiles d'avant sera calculée sur la base de 200 fois la surface du plus grand foc. Comment ? On me dit qu'il faut lire 200%... dommage. Au lieu des 100% de la saison passée.

Ensuite, un handicap est attribué aux chasseurs de podiums à répétition (ah, les longues rafales de Krakenchnikov dans les petits airs !) Dorénavant, le vainqueur se fera taxer d'un coefficient supplémentaire de 0,05 durant 3 ans.
And the winner is not K....N 2.


C'est une injustice ! J'vous préviens qu'vous aurez d'mes nouvelles...

 

Les 2 innovations de la campagne 2007 ont fait fureur: le Trophée créé en hommage à Jean Claude Langlois récompensant les meilleurs départs, remporté souverainement par Saba pour ceux qui ne le sauraient toujours pas.

L'autre est la marseillaise : lire les détails de ce mode de départ original sur le site du YCC, chapitre Charente.

 

L'assemblée salua la belle progression du Yacht Club Classique avec 74 bateaux classés et 153 membres inscrits. Il est intéressant de noter que le cumul BC+M I (Bateau Classé + Membre Inscrit) permet d'obtenir le chiffre 227 et de générer, à partir d'un coefficient lambada hors taxes journalier applicatif uniquement sur le nombre de marées diurnes comprises entre 90 et 120, un chiffre relatif étonnant : 0,75 (zéro virgule soixante quinze). Ce chiffre particulièrement significatif en matière de VRD (variables référentielles débiles) n'a pas été cité par le Président lors de sa harangue. On le regrettera mais bon.

 

Brèves du bout de la jetée du Pouliguen :

Alain (Christina II) argumente pour l'exploitation renforcée de l'option convivialité après les tours de bouées (traduction : moins de bouées, plus de canons)

Bernard, le secrétaire général que le monde nous envie, le secrétaire général donc râle grognon à propos des 700 courriels sans retours qui, répétés, ont dépassé le million, le million, le million, etc…

L'intérêt patrimonial fut abordé, indication d'eaux saines pour la majorité et de marais administratif pour la minorité silencieuse malsaine,

La Transat Loïc fut évoquée par ceux qui ignoraient qu'en parler nuisait à d'autres,

Les 2 phares partiront bien de Douarnenez merci Annie du Far Ouest,

Le futur ex trésorier adopta sa remarquable rochelaise attitude pour commenter, comptable mais pas coupable, les pertes subies pour cause de repas non consommés et fut applaudi sauf par les absents,

Dans la séquence luxe, tendances et bois vernis: rappelle toi Bruno Barbara, il pleuvait sur Brest ce jour-là où tu pénétras au Sénat ; désormais Stradivarius et Ted Lapidus sont tes cousins,

Alain du chat blanc gaélique (Pangur Ban) administre désormais le club sans trop le savoir tandis que Didier du chat identique (re Pangur Ban) a pris de la bouteille pour participation intensive au Challenge,

Son altesse conservatrice rochelaise avoua son aversion pour les instruments musicaux non exclusivement acoustiques,

L'âge du capitaine président fut réévalué au-delà de 60 tandis que le magazine du CCA montera à 2000 en 2008. Constante augmentation puisqu'on n'en vit que 1000 en 2007. 

Une petite délation ne faisant pas de mal, les derniers bords d'honneur du CCA 2007, effectués fort tard dans un bar du Pouliguen, reviennent à l'armateur dont le nom du navire correspond au rébus suivant : fromage rond originaire de Meaux + pronom féminin + chiffre placé juste après le 1.

 

Les régates du CCA reprenant le premier mai

Il est conseillé de se reposer jusqu'au 30 avril

 
Arf!Arf! © Eric de Saba

CHARENTE 2007

De la Marseillaise au GSTQ*




Ambiance charentaise, bien loin de ces fameuses pantoufles ! © Eric de Saba



Ce qu’il y a de remarquable chez les animateurs du Why Sea Sea ? (Le Commandant Charcot ajoutait bien un ? après ses Pourquoi Pas ?), c’est que même le yachtman pantouflard est insensiblement poussé dans ses retranchements.



Sortie diurne et en convoi (pour une fois !) du musée maritime © Eric de Saba



Prenons par exemple les lignes de départ. Elles diffèrent d’une régate à l’autre : départ normal vent dans le nez, départ(s) au bon plein, départ pétole et courant poussant, pas de départ du tout et même ligne de départ relevée alors que des concurrents moulinaient encore à 3500 tours pour la rejoindre après avoir été séquestrés dans un havre vénète.

Et puis vint l’option marseillaise … !

A peine l’eurent-ils expliquée qu’elle fut appliquée !

A ce stade, il faut applaudir l’inventivité des excellents Comités de Course (avec 2 C majuscules). Ils parviennent encore, pour une simple marque de parcours, à faire bouillir l’adrénaline des équipages comme à surchauffer la matière grise des navigateurs manuels ou Maxsea !


La Marseillaise en live

Revenons à nos moutons disait Jeanne la Lorraine.

En ce dimanche ordinaire de fin de Ramadan où l’on fêtait la Saint Edouard, en ce beau temps-là donc, la remontée de la Charente 2007 démarra dans une brise un tantinet mutine avec option ris ou pas ris pour absorber les risées du départ.

Pour mémoire, rappelons la version 2006 qui débuta tambour battant et barres de flèches dans l’eau pour un fichu coup de vent de 50 nœuds !

Les interrogations relatives aux manœuvres réductrices de voilure n’étaient rien en comparaison de la ligne de départ désertique à franchir en solitude. « Que sont mes amis devenus que j’avais de si près tenus » aurait rimaillé François, pas le Président François, mais le Poète médiéval embastillé.


Stressante la formule phocéenne. Surtout que, faute de combattants pour le rappel général, le rappel individuel n’y est plus en vogue et que la pénalité n’est annoncée qu’après l’arrivée. Craintifs, des skippers dont l’étrave titille habituellement la ligne sont franchement partis après le coup de canon (celui qui fait boum, pas celui qui fait plop !).


Départ de Carpe Diem : Oh non, pas tout seul… © Eric de Saba


And the winner is Patch

Nous interrompons le programme pour décerner une mention spéciale pour la vélocité incroyable (et terriblement agaçante) du design de 1942 dû à Tord Sunden.

Les Teutons imaginèrent la Volkswagen, les Scandinaves le Folkboat. Car Patch est un Folkboat. Sa coque à clins est aisément identifiable (certains la repèrent instinctivement depuis le pot d’intronisation de l’an dernier) avec son look Leif Eriksson. Mais Patch n’est pas un drakkar, par Odin !

Il est sympa ce nom claquant de Patch, ravissant.

Faut juste pas le traduire… comment vous ne le saviez pas ? Et oui, en français, Patch c’est Rustine. C’est peut-être un bateau à clins gonflables après tout?

Mille bravos à Antoine et à son équipage !


« Clin » d’œil sur la belle étrave de Patch © Eric de Saba


Le bonheur est dans le large

Deux bords de près vers les Minimes pour quelques uns, au moins quatre ou cinq pour les autres et les ris se dénouent tandis que les spis montent vers la Charente.

Il fait beau, la mer est plate et il y a de l’air frais. Et la vie serait belle. ..

Mais« Gémir ne mène à rien, fête la joie de vivre » récite le poète Omar Khayyam tandis que le lest profond du grand Stephens éponyme sonde le chenal minimaliste rochelais en attendant la renverse. Adversité aussi pour Christina II (Van Essen) et Griffon (Lemaire).


Il faut saluer le (presque) nouveau plan Maas quelque peu copié collé des Tina de Carter, Bryell 2 réarmé par Jérôme qui, après plusieurs siècles comme matelot à bord de l’immortel Kraken 2 (Dervin), s’est pris d’amour pour le canote qui marche tout seul. Il est désormais armateur et il faudra tôt ou tard l’expliquer à Bertrand.


Bryell II et Viola à la lutte derrière Saba… Ils y croient encore (plus pour très longtemps…) © Eric de Saba



La Charente et Rochefort

Et hop là, une remontée de la Charente au près avec le courant. Comment il nous a dit Roland »Il faut se tenir à 2,5 nœuds pour être à l’heure pour l’ouverture du bassin ! » Comment fait-on quand le vent est frais, que le courant pousse à 3 nœuds et que l’on se tire (un peu) la bourre, pour tenir cette faible moyenne inhabituelle? La question fut posée et la réponse fut interrogative.


Comme on ne peut taxer de chauvinisme un non natif charentais, il dira que si La Rochelle est très belle, Rochefort est trop fort. Le moindre pavé y est le souvenir d’un temps révolu où la France était encore une grande nation maritime. Sic transit gloria mundi.

C’est la lutte finale…Pensez ! 2,5 nœuds à tenir avec 3 nœuds de courant..! © Eric de Saba


Le XV anglais et le GSTQ

On ne s’étendra pas sur le copieux dîner qui, malgré les réticences de l’écran plasma, se clôtura lorsque le XV anglais entonna l’hymne national glaouche, le GSTQ* (God Save The Queen), tandis que les larmes inondaient le doux visage de Chabal.

Sans commentaire! Après tout si : « et m…. à la Reine d’Angleterre, etc… » © Eric de Saba



Déboussolés et compassés, certains équipiers refirent le match fort tard avant de s’épancher sur leurs calculs (défavorables) de rating, nous avons des noms.


Le retour matinal se fit dans un brouillard si dense que les rives de la Charente étaient absentes.


Hommage

Alors, bravo à Patch, bravo à Lorna (Clark) et bravo à Sinbad (Mylne) pour leurs places de vainqueurs à la dernière épreuve du CCA 2007.


La participation aux épreuves s’amplifie et nous fûmes 20 fiers navires sur l’eau et autant d’architectes talentueux. Tête en Bois de Victor Brix, Viola de William Fife, Kyrielle et Saba de John Illingworth, Pangur Ban de Olin Stephens, Marguerite et Thalamus de François Sergent, Joshua de Knocker, Dem Deil, La Sterne et Panurge de Eugène Cornu, Ellen Sophia de John Nicholson, Mordicus de Dauchez, Woodstock de Raynaud, Sylphide de Humblot …


Lorna et Sinbad au contact, ça rigole pas! © Eric de Saba





Alors vivement l’Assemblée Générale du 17 novembre au Yacht Club de La Baule.
Et vivement la remise des prix annuels du Challenge Classique Atlantique, au cours de la même soirée !
Amitiés salées !
de votre envoyé très spécial Philippe de Saba


Arf!Arf! © Eric de Saba




mercredi 26 septembre 2007

LA BASCULE ET L’OPTION

 
Une partie de la flotte à disposition du comité de course © Eric de Saba

Le cru 2007 de ce Week-end de fêtes et de régates aura été marqué par le beau temps, les petits airs, les douces brises, des vagues sans lames (pour changer des vagues à lames de la C2P), des manoeuvres de sortie noctambules à souhait, des rentrées au port plus que diurnes et, surtout, une belle participation: 24 concurrents pour la Classique du Pavois et 20 pour le Trophée Philippe Harlé.
Disons le tout de suite, après on n'en parle plus. Viola aura constamment montré son tableau arrière afin de préparer la flotte à celui de son équipier pas très anonyme et ponctuellement écossais !...

 
Le tableau arrière de Viola sans celui de l'Ecossais ! © Eric de Saba

Notre Président bien aimé embarqua subrepticement sur Sinbad l'homme qui parle à l'oreille des nerfs de chute, le patron de Thalamus pria pour que nulle étrave ne vienne effleurer sa coque verte, le maître du Kraken zwei reprenait du service après son avarie de malléole, P.L. Griffon s'abimait dans les chauds et froids, Orana n'avait plus de spi en stock et Marguerite avait du mal à sortir le sien de son sac, Pangur Ban réglait ses voiles millésimées, Lorna allongeait la foulée sans avoir l'air de toucher au clapot (ni à la bouée Chauveau), Petite Lande exhiba sa garde robe immaculée aux rayons solaires tandis que Son Altesse Stephenissime Kayham cherchait le vent, ...


Profitez de ce cliché tant il est rare: Kayham à portée de zoom! © Eric de Saba

Donc, le premier départ fut donné par une jolie brise qui permit à Kraken, affamé de Langlois de franchir la ligne en tête, Sinbad en deuxième position et Saba sauvant sa tête en troisième. Ensuite, la flotte enchaina les bords jusqu'au moment fatidique où la bascule frappa de plein fouet à un quart de mille de la marque. Le peloton de tête passa la ligne d'arrivée avec un bon demi-mille d'avance sur la suite des évènements.


Pangur Ban et ses voiles millésimées passant la ligne d'arrivée © Eric de Saba

Une fois amarrés aux pontons, le début de soirée fut marqué par des interrogations fondamentales: pouvait-on conserver le verre du cocktail Hennessy pour boire celui de la Recouvrance? Les superbes feux d'artifice rochellais étaient-ils financés par les cotisations au YCC? Pourquoi donc se (re)lever à 1 heure du matin pour sortir du port alors que l'on dort tellement mieux allongé?


Notez la ligne de flottaison de la Recouvrance : la surcharge est nette © Eric de Saba

 

Dimanche, deuxième régate organisée à l'initiative de Claude Harlé dans le rôle de jury en charge des réclamations (mais que peut-on réclamer à Claude hormis un bisou ?).
Beau départ, du spi vers le pont, des errances entre les piles, des tribords à gogo et puis il y eut l'option sous Ré. Ceux qui partirent vers la terre s'y scotchèrent. Tandis que les autres spiaient sereins vers la ligne d'arrivée. A l'image du vent, quelques gouttes d'eau tombèrent et le Comité de Course sur Bonnie Lass annonça la réduction de parcours.


Errances et tribords sous les piles du Pont de Ré © Eric de Saba

 

Viola devant Kraken, Kraken devant Viola, la proclamation des résultats et la remise des prix furent ponctuées des lazzis habituels. Et grâce à l'efficacité de l'homme qui parle à l'oreille des Maïca, Kyrielle fut d'une régularité de métronome, classé deux fois à la 3ème place !


Kyrielle sur la ligne d'arrivée :
"Hum… toujours en pleine forme pour les régates du CCA !!! " © Eric de Saba

 

On notera toutefois un fait constaté passé sous silence-alors-que c'est-vachement-important: la participation féminine fut en forte hausse sur nos bateaux en bois durant ces deux jours-là!


"Je t'aime moi non plus" © Eric de Saba

Dernière course de la saison
La Charente Classique de Rochefort le 13 octobre
Venez nombreux fêter ça, en vous inscrivant le plus tôt possible (histoire de faciliter une intendance compliquée par l'éloignement et la ruralité rochefortais)

Et n'oubliez pas, la clôture de la saison, c'est le samedi 17 novembre au Yacht-Club de la Baule

Amitiés salées !

de votre envoyé très spécial Philippe de Saba


Arf!Arf! © Eric de Saba

 

samedi 25 aout 2007

ILS NE SONT JAMAIS ARRIVES A MIDI…
Mais très tôt, le matin !

Car bien sûr, le marin averti aura rectifié de lui-même l’énorme bourde de notre chroniqueur habituel (dont les yeux rougis par les heures de barre auront vraisemblablement altéré la plus basique des perceptions…) puisque, en effet, Joshua, le Joshua, notre Joshua à tous, n’est pas arrivé en milieu de journée, mais bien au petit matin blême de ce vendredi calme d’arrivée des Deux Phares !

Et la seconde étape de cette Coupe des Deux Phares 2007 fut aussi celle du ketch rouge (je veux dire : du ketch rouge avec son spi rouge) qui s’adjugea une superbe quatrième place en temps compensé, au pied du podium et deux petites minutes derrière Khayyam

 
Joshua au large de Belle Ile © Eric de Saba

Autant dire : rien ! Et de là d’ailleurs à dire qu’en fait, il n’aurait pas fallu grand-chose pour qu’un nouveau miracle se produise…il n’y a qu’un pas que nous avons longtemps imaginé pendant la régate, admirant l’aimant rouge scotché derrière les premier bateaux, si prêt du tableau arrière de Sinbad et Pen Duick, les écossais !
Jusque là d’ailleurs, personne n’aurait imaginé que les aimants puissent être attirés par des matières aussi exotiques que le bois d’arbre et le polyester… à n’y rien comprendre.

Sauf que voila : la nuit vint, et avec elle (et la pétole) s’envolèrent les espoirs de victoire de l’équipage de Joshua.

Moralité : dans la nuit sans lune, la soie noire de certains spis s’ajuste et se règle plus facilement que d’autres, rouges… du coup, on peut rester couvert plus tard !

Bravo à Joshua, bravo à son valeureux équipage !

mercredi 22 aout 2007

COUPE DES DEUX PHARES : LE MYTHE INTACT !

 
Orana et Sinbad © Odile Boyé-Carré

Eole aura tout tenté, cette saison, pour contrarier les épreuves du Challenge Classique Atlantique, mais décidément, rien n’y fait, et le coup de vent annoncé la semaine dernière (qui perturba également l’étape du Figaro) n’a pu que permettre de construire une nouvelle pièce à la légende de la Coupe des Deux Phares. En effet, si la direction de course décida d’annuler le prologue prévu dans les Abers… ce fut pour lancer la course par anticipation, en direction de Larmor Plage pour un arrêt-buffet-on-se-met-à-l’abri-et-on-fait-la-fête-pendant-la-baston qui, loin de démobiliser les ardeurs des équipages, a transformé notre course-croisière préférée en deux sprints de 110 et 140 milles, courus tout-dessus à la limite… et parfois un tout petit peu plus loin !


"l’insupportable escale" à Larmor-Plage© Philippe Lepage

Profitant pleinement des petits airs proposés par la première manche, c’est Pen Duick et sa cathédrale de toile qui ont eu les honneurs de la ligne. Le plan Fife fut le seul bateau à enchaîner le Four puis le Raz de Sein dans la même marée. Mais si Khayyam et Eloise II, un tantinet gourmands, se faisaient ensuite refouler en Baie de Douarnenez par un intraitable coefficient de marée de 100, c’est toute une équipe de petits plus discrets qui n’attendirent rien moins que la nuit, et la mi marée pour ruser dans les contre-courants et les petits airs pour passer par le Chat (ou le Chas ?) et reprendre leur route vers le Morbihan. Helisara, Sinbad, Kyrielle, Pangur Ban et Kraken II furent de cette fournée-là, qui se lança ensuite dans un sprint effréné jusqu’à l’entrée de Lorient.


Pangur Ban dans les vagues © Philippe Lepage

Une bonne nuit de repos, un bon dîner dans la tradition de la Coupe des Deux Phares (mille bravo à Bernard Ballanger, et à nos amis de la SNL qui ont transformé une catastrophe en moment de pur bonheur !) et une dépression plus tard, nos fous de la barre purent repartir dans la houle et la brise pour une descente éclair vers la Rochelle. Khayyam laissa parler son aisance naturelle dans la brise et son équipage pouvait à son bord se retrouver (un peu) dans l’Atlantique Nord, comme de retour d’Islande. Et si Pen Duick réduisait prudemment sa toile, ce furent encore une fois les morts de faim qui ne lâchèrent pas le morceau, parfois au risque de devoir bricoler quelques minutes, ou quelques heures ! Ainsi, Kraken II lança un atelier couture un peu sauvage pour sauver ce qui pouvait l’être de son spi, Eloise II abandonna la mort dans l’âme les derniers restes de son rail de tangon, Orana grilla son spi et Sinbad envoya son Charlie 19 longues minutes en tête de mat pour frapper une nouvelle poulie de drisse de spi, la précédente ayant explosé sous la contrainte, sans entraîner d’autre dégât, par miracle.

 Le passage de L’ile d’Yeu et la nuit ne perturbèrent ni les équipages ni le classement en temps réel, et les Maïca (Kyrielle et Saba) restèrent à distance raisonnable des premiers, Khayyam franchissant la ligne vers 03 heures, sous les applaudissements et les projecteurs de la télévision ! Profitant enfin du soleil, les derniers courageux (Joshua, Sereine et Tête en Bois) atteignaient les Minimes en milieu de journée.

 A l’arrivée, les organisateurs constatèrent avec bonheur que l’intégralité de la flotte avait atteint son but dans des temps record et en faisant preuve d’un sens marin dont nos anciens auraient été fiers !

Comme en 2003, il fallut enfin faire appel aux règles de la course à la voile pour départager Kraken II et Sinbad pour la plus haute marche du podium ; ce dernier emportant finalement cette 15ème édition au bénéfice de la dernière et plus longue manche remportée. Belle fin d’escapade en Ecosse pour le plan Mylne !

Notez par ailleurs que la Coupe des Deux Phares sera l’année prochaine organisée en partenariat étroit avec les fêtes de Brest 2008… mais nous auront le temps de vous en reparler !


Remise de la Coupe des Deux Phares à l’équipage de Sinbad © Odile Boyé-Carré

 

COUPE BOUVET-LADUBAY DU PATRIMOINE MARITIME :
LE CASSE-TETES !

En fait, c’est une sorte de gageure annuelle : rassembler un jury de haut vol, composé d’amoureux convaincus des yachts classiques, avec chacun un goût bien tranché, et leur demander de se … mettre d’accord pour choisir le plus beau bateau restauré ! Paule Sergent, venue inaugurer l’exposition consacrée à Eloise, Fernand, François et les autres, au Musée Maritime, Jakez Kéroas et Anne Burlat, les créateurs des fêtes de Douarnenez, de Brest et de la Semaine du Golfe, Yves Gaubert, journaliste eau Marin et Philippe Barroux de Sud Ouest, Bruno Barbara, ébéniste et charpentier naval et bien sûr Patrick Schnepp, directeur du Musée Maritime de la Rochelle… ne sont pas arrivés à se mettre d’accord, au terme de discussions sans fin et d’engueulades de haut vol qui firent fuirent les mouettes venues se réfugier du mauvais temps !
Car, pour leur compliquer la tâche, la flotte des Deux Phares avait été rejointe cette année par une belle flottille de plans Sergent, venue faire sa fête à Eloise II, pour son cinquantenaire.


à gauche, Mowgli à quai lors de la Coupe du Patrimoine © Claude Palmer

Dans de telles conditions, et après un somptueux défilé des bateaux entre les Tours de La Rochelle devant un public fourni… il a fallu se rendre à l’évidence, deux bateaux allaient, cette année, se partager le rafraîchissoir en étain tant convoité (certains l’appellent d’ailleurs « la coupe la plus chère du yachting » puisque c’est la seule qui coûte une fortune et qui ne rapporte que bulles et fierté !).
Deux yawls, Mowgli le plan Sergent et Pangur Ban le Stephens, sont donc les lauréats de ce grand cru 2007 de la Coupe Bouvet-Ladubay du Patrimoine Maritime, et c’est avec bonheur que leurs skippers vinrent recevoir leur prix commun (avant de disposer d’une coupe chacun, qui leur sera remise à la fin de la saison).


Remise de la Coupe Bouvet-Ladubay du Patrimoine Maritime aux skippers de Mowgli et de Pangur Ban © Odile Boyé-Carré

En l’absence exceptionnelle du Défi du Thon de l’Ile d’Yeu, annulé cette année, n’oubliez pas de venir rejoindre la flotte lors des prochains rendez-vous du CCA pour la fin de saison :

La Classique du Grand Pavois
22 septembre
Le Trophée Philippe Harlé
23 septembre
La Charente Classique
13 octobre

Amitiés salées !

VOILES DE LEGENDE - La Baule - 2007

SOUS LE CHARME DE LA BAULE

En effet tous les équipages reviennent enchantés de cette classique à la BAULE .
Un accueil de Première classe et ma foi une superbe baie ou pour une fois les triangles olympiques nous ont plu grâce à l ‘ action de Michel BRIAND , un président de comité de course très attentionné à nos particularités, donc le succès de la compétence.
Vendredi : Les derniers d ‘ entre nous sont arrivés pour découvrir le POULIGUEN et ses échouages Certains en ont profité pour caréner ou bricoler leur ligne d ‘ arbre, pendants que les autres prenaient contact avec le site et son club nautique si sympathique
Samedi : Première régate l ‘ après midi avec de la brise 15 à 20 nœuds, une fois de plus les grands se sont amusés ainsi que le plus petit, ce magnifique sloop à corne de 1909 LADY TRIX qui empoche la première manche avec à bord un spécialiste de la baie « BRUNO PEYRON » et déjà ORANA montre son nez
Dimanche : Les 15 à 20 nœuds ont fait des petits puisque une fois sortis du port à une heure très matinale , 25 à 30 nœuds avec des rafales à 35 nous attendent . Le comité de course une fois sur place prend la sage décision de tout annuler. Après des bords de près musclés nous rentrons tous au port afin de tout mettre à sécher et préparer la paella partie du soir qui fut un succès
Lundi : Ouff !! c ‘ est l ‘ été une légère brise permet aux plus petits de revenir dans la course et là KRAKEN peut enfin montrer tous ses atouts en talonnant LADY TRIX , mais ORANA est malgré tout à l ‘ affût. La Première manche s’est traduite par une ballade de moutons de panurge puisque LADY TRIX se trompant de bouée au vent emmène avec elle tout le troupeau, ce qui amènera le comité à annuler cette manche les deux suivante permettent à la belle « LADY » de montrer sa suprématie devant KRAKEN ORANA et VIOLA le classement général dans l ‘ ordre étant finalement LADY TRIX en tète suivie du redoutable ORANA devant KRAKEN II Mardi la plupart des bateaux a pris la route du nord afin de se rapprocher de la « Coupe des deux Phares »

La TRINITE 2007

 

LES PETITS NOUVEAUX SONT À L HONNEUR

L'été n 'est toujours pas de mode, en effet le temps est resté partagé entre grisaille le matin et belles éclaircies l'après midi

En tout cas pour une première édition de la jauge classique à la TRINITE le plateau est très bien représenté

Tous les premiers du chalenge en cours sont là, GRIFFON, JUSTE PURE, ORANA et des anciens vainqueurs tels que ACTEIA et KRAKEN II sans oublier des grands noms comme PENDUICK, SKAL et FAIAOHAE

Le week-end est enfin sous le signe de la pétole ce qui devrait faire plaisir à certains qui ont galéré depuis ce début de saison .

Donc vendredi après-midi un départ est donné avec mille misères et c 'est la qu'une chasse au trésor est organisée, à la recherche d ' une bouée erratique et à ce petit jeu KRAKEN et SABA s'avèrent être les plus prompts puis qu ' ils finissent respectivement premiers et deuxième de cette manche qui malheureusement pour eux sera annulée et tant mieux pour l ' équité du classement

Samedi jour de relâche pour le vent, les bateaux en attente devant la ligne prennent un départ vers douze heures d ' une régate qui sera annulée à mi-chemin permettant aux bateaux de rentrer à l'heure pour un repas des équipage de grande valeur gustative agrémenté par les prises de vue des manches déjà courues

Dimanche toujours pas de vent sur le rond de départ. Enfin peu avant midi le départ est donné, d'une régate qui démarre dans les petits aires, six nœuds, et verra les bateaux de tète bénéficier d'un vent qui ne cessera de monter sur l'avant de la course jusqu'à vingt et un nœuds à la fin, les écarts ce sont donc creusés, séparant la flotte en deux groupes ou figurent MARGUERITE PANGURBAN AIBE TETE EN BOIS et d 'autres à l'arrière et les futurs premiers de la manche à l'avant , PETITE LANDE n ' ayant pas pris le départ

Cela permettra à ORANA, JUSTE PURE et ACTEIA de truster respectivement les trois premières places de cette manche qui sera finalement la seule retenue

Dimanche soir alors que les grains sont de retour, à donc lieu la remise des prix assez tardivement réclamations et protestations obligent...
ORANA remporte donc de belle manière sa deuxième victoire dans le challenge prouvant ses capacités de course, alors que KRAKEN II préserve sa Première place au classement général

Maintenant nous verrons la suite aux VOILES DE LEGENDE à LA BAULE

 

samedi 30 juin 2007

Belle Plaisance à Bénodet… toujours de l’air !

 
à bord de Skal, nouveau venu dans le CCA © Nigel Pert

Depuis le début de la saison, nous sommes sous le signe du « BREIZH STORMING »

Première manche le vendredi 22, très disputée avec des vents d’Ouest de 25 à 30 nœuds ce qui évidemment avantagera les gros, admiralers et consorts, ce qui mettra les petits dans le rouge pour suivre ces grands escogriffes, à l’exception des quelques habitués de la « chasse aux gros ».

Deuxième manche le samedi 23 au matin, un temps de rêve en comparaison, seulement 15 à 20 nœuds d’Ouest - Nord-Ouest et quelques bords de portant : enfin les spis fleurissent, mais nous mangeons notre pain blanc avant un pique-nique au mouillage dans l’Est de Penfret sous un soleil radieux.

La troisième manche se fera par un vent d’Ouest soutenu entre 20/25 nœuds, nous offrant un départ au travers que SABA s’adjuge de manière magistrale.

Cette course, avec de la brise, du travers et du près propulse les grands bateaux une fois de plus en tête, laissant la meute des pauvres petits… à leur trousse.

Il n’y aura pas de quatrième course, la tempête de suroît nous en privant.

Remise des prix le dimanche matin, après annulation de la dernière course.

ORANA s’octroie donc la première place, suivi de KHAYYAM le grand et à une longueur, le chasseur de gros, KRAKEN II qui, du coup, conforte un peu sa Première place au classement du Challenge Classique Atlantique.


Merry Dancer, toujours à l’aise dans la brise © Nigel Pert

…Sur la course pure et dure, tout est dit par notre brillant Bertrand K… ou presque, car il y a, dans ce type d’épreuve, ce qui se passe en mer et ce qui se passe à terre.

Après la course et traditionnellement le vendredi, on ne manque jamais la remontée de l’Odet jusqu’aux odeurs de langoustines distribuées généreusement par l’organisation et arrosées de telle sorte qu’il est préférable de redescendre la rivière plutôt que de prendre la route…

Mais, il faisait si mauvais, que les langoustines sont venues jusqu’à Bénodet sans perdre de leur saveur.

Samedi soir, épreuve de « godille » chronométrée » Peu de candidats à ce petit jeu de vrais marins, qui disparaît, mais les meilleurs… et pour lequel j’ai pris un vrai plaisir en pensant à mon apprentissage aux Glénan…. Il y a si longtemps !!!!


Pen Duick, dans son jardin… au grand air ! © Nigel Pert

Puis un buffet sans protocole, très convivial, sous le tivoli installé le long du port et l’entrée de la rivière au soleil couchant qui donne une luminosité exceptionnelle dans ce paysage breton. Course de « Pop-Pop » et chants marins jusque tard dans la nuit.

Merci aux organisateurs et aux participants, moins nombreux que l’an dernier dans la petite classe, à cause du mauvais temps qui sévit depuis quelques semaines. Ce mois de juin est vraiment pourri !

Et Merci à Nigel pour ses photos !

 

Claude Harlé

 


Skal, poursuivi par Griffon © Nigel Pert

Juste une dernière chose : n’oubliez pas que cette année, seuls les voiliers jaugés selon la Jauge Classique 2007, première du nom, alors merci aux retardataires de se plonger vraiment avec leur décamètre au chevet de leur commode Louis XV !

Allez voir sur le site web du Yacht Club Classique, ou sur celui du RFBC : www.arfbc.org

Et n’oubliez pas de venir rejoindre la flotte lors des prochains rendez-vous du CCA – sauf bien sûr si vous profitez du beau temps pour vous promener en Ecosse :

Les Voiles Classiques 13 au 15 juillet La Trinité SNT

Les Voiles de Légende 27 au 30 juillet Baie de La Baule YCLB

Coupe des Deux phares 11 au 17 août Les Abers/ La Rochelle YCA - YCC
dont : Coupe Bouvet-Ladubay 18 août Bassin des Chalutiers Musée Maritime de La Rochelle

Hors CCA :
Régate du cinquantenaire d’Eloise II 19 août Pertuis charentais YCC

 

Samedi 9 juin 2007

Lancement du Challenge Classique Atlantique 2007… dans le vent

 
Pangur Ban, le dernier venu, sous le vent de Christina II et Pen Duick II © Odile Boyé-Carré

Breizh Storming : nous aurions pourtant du nous méfier !

La première manche du Challenge Classique Atlantique 2007 était destinée à chauffer en douceur les équipages et remettre les bordés des coques dans le bon sens, avant que d'entreprendre une Semaine du Golfe qui, par expérience, est toujours délicatement gérée, au moins dans ses premiers bords, par une flotte compacte qui sort juste de l’hiver... Sauf que, en la baptisant d'un nom pareil, nous aurions dû nous rendre compte que nous courrions le risque de contrarier Eole et Neptune d’un seul coup : et la tempête en question nous a bien rattrapés ! Just Pure rejoignait en effet le port du Crouesty sans tête de mât, Tête en Bois sans pataras, et Sinbad avait certes amélioré son meilleurs temps personnel de Port Joinville au Crouesty (à peine 08h15) mais y était parvenu délesté de la moitié de ses coulisseaux de grand-voile…
Encore un peu de vent, encore de la mer en Baie de Quiberon, et nous nous résolûmes donc à profiter de premières retrouvailles de l'année... autour de la table dressée par nos amis du YCCA !

Dans ces conditions, il ne nous reste qu'une chose à faire : trouver un autre nom de baptême à cette régate, avant la prochaine édition de 2009 !


les belles brochettes… sous le pont, devant le Bono © Odile Boyé-Carré

Semaine du Golfe : la magie toujours renouvelée !

Et pourtant, les affaires n'avaient pas forcément bien commencé : du vent (on l'a vu…) beaucoup de vent, même, et du coup, nos amis les plus lointains, britanniques et espagnols en particulier, n'avaient pas été en mesure de rejoindre la flotte des classiques, qui avait comme à chaque fois décidé de profiter de ce somptueux événement pour s'offrir de belles journées de régates dans le golfe, et jusqu'au sud de Méaban.

Malgré les mauvais tours météorollogiques, ce sont bien une belle quarantaine de classiques qui ont lancé à cette occasion la nouvelle saison du CCA, et qui étrennaient à cette occasion la Jauge Classique, référentiel enfin unifié pour les régates de classiques de la côte atlantique.


Sir Hocco, Christina II et Dem Deil après le passage de la Jument, s’apprêtant à sortir du Golfe © Odile Boyé-Carré

Et vous savez combien les yachts classiques et leurs équipages sont sensibles à cet équilibre ténu entre les plaisirs sportifs, plein de la belle discipline des règles de régate, et la chaleureuse et fraternelle ambiance qui prolonge celle-ci jusque tard dans la nuit ! C'est pourquoi nous fûmes si heureux de souhaiter un beau centenaire à Lady Maud, comme nous étions également heureux de recevoir parmi la flotte des nouveaux petits camarades de jeu : Pangur Ban, très affûté dès sa première sortie, Cygnet le si joli petit côtre aurique, Elfe, Thelma et Hispania IV les métriques, mais aussi Sir Hocco le Tümlare, qui sortait à cette occasion d’une patiente et respectueuse restauration, tout près de son Léman d’origine.

Et les régates, me direz-vous ? Superbes… et disputées, très disputées, même si parfois l’inattention des équipages a amené les plus pressés à oublier qui une réduction de parcours, qui d’écouter les consignes du Comité de Course, qui de se réveiller…

Au petit jeu de la patience et de la régularité, c’est une fois de plus Kraken II qui s’impose, mais devant Orana, le 8 MCR sur plans Mc Gruer – sacré résultat pour une première participation formelle au CCA ! – et Pangur Ban, le yawl Stephens déjà bien alerte !


Lady Maud, la centenaire dans le vent ! DR

Lancement du Trophée Jean-Claude Langlois

Toujours en mouvement, le Challenge Classique Atlantique innove cette année encore, et lance le trophée Jean-Claude Langlois, pour rendre un hommage très concret et bénéfique pour tous à notre ami grâce à qui nos régates ont pris il y a 10 ans un virage résolu vers le strict respect des règles de course. Pour le plus grand bonheur des yachts classiques... et pour le plus grand bien de leurs équipages, Jean-Claude a largement contribué à nous guider vers une forme bien plus aboutie de ce fabuleux jeu nautique qui a depuis cette époque permis de rendre nos yachts à leur usage premier, et par conséquent permis de construire de si belles histoires à refaire et à défaire...

Jean-Claude Langlois était un profond amoureux de cette phase si tactique et technique que constitue le départ de la régate. Aussi, et afin de continuer malgré son absence à faire progresser le niveau de la flotte, nous avons cette année décidé de créer un trophée qui récompensera en son nom le bateau le plus régulièrement bien placé au passage de la ligne de départ. Ce classement, distinct de celui du Challenge Classique Atlantique, permet à chaque bateau, à chaque manche de chaque course, de marquer de précieux points avant la récompense finale, à la fin de l’année !

C'est ainsi que les équipages ont semblé encore un peu plus pressés d'entamer les régates dès la Semaine du Golfe, au risque parfois, comme Fiona qui a été la première à devoir réparer, d'être rappelé à l'ordre et de s'acquitter d'un tour de bateau comité !

Christina II devançant Sinbad et Pangur Ban à L’Echappée Classique © YCQ

Echappée Classique à Quiberon : du vent, toujours du vent !

Les yachts classiques sont des stakhanovistes du mouvement et des gloutons de milles, tout le monde le sait ! Et c'est bien pour cela que dès le week-end suivant la Semaine du Golfe, ils étaient à nouveau décidés à en découdre, toujours en Baie de Quiberon mais de l'autre côté cette fois, lors du rendez-vous de l'Echappée Classique, l’incontournable week-end de Pentecôte concocté par le Yacht Club de Quiberon. Mais la météo semblait quant à elle toujours décidée à jouer les trouble-fêtes.

Ce sont ainsi deux manches seulement que la quinzaine de bateaux réunis ont pu courir le samedi dans une jolie brise de 25 à 30 nœuds, pour le plus grand bonheur des admiralers, tout heureux de commencer enfin à respirer correctement, alors que d'autres, plus délicats ou moins costauds, n'ont parfois que très moyennement apprécié cette nouvelle blague du ciel.

Griffon l'emportait dans ces conditions musclées devant Christina II et Pen Duick II, qui ne s'était pas montré à pareille fête depuis sa victoire à la Classique du Grand Pavois en 1999 !

Et la régate s'arrêtait dès le premier soir de cette première journée, la faute à un méchant coup de vent et à un affreux BMS qui ruinèrent les derniers espoirs de la meute des poursuivants de notre trio de tête.


Dem Deil sous le vent de Actéïa II et Pen Duick, lors de L’Echappée Classique © YCQ

C’est ainsi qu’aujourd’hui, Griffon et Kraken II se partagent déjà la première place du CCA – une situation inédite après deux régates – suivis de près par Pangur Ban et Christina II. Nul doute que les prochaines étapes du circuit seront une fois de plus animées, pour ne pas dire bouillantes, si l’on en juge par l’ardeur de ceux qui n’hésitent plus désormais à aller chercher très loin les résultats, jusqu’au bout du tapis vert s’il le faut…

N’oubliez pas de venir rejoindre la flotte lors des prochains rendez-vous du CCA :

Belle Plaisance à Bénodet 22 au 24 juin Anse de Bénodet – Les Glénans YCO

Les Voiles Classiques 13 au 15 juillet La Trinité SNT

Les Voiles de Légende 27 au 30 juillet Baie de La Baule YCLB

Coupe des Deux phares 11 au 17 août Les Abers/ La Rochelle YCA - YCC

dont : Coupe Bouvet-Ladubay 18 août Bassin des Chalutiers Musée Maritime de La Rochelle

Hors CCA :Régate du cinquantenaire d’Eloise II 19 août Pertuis charentais YCC